Une rencontre un peu spéciale [Kyllian]

Une rencontre un peu spéciale [Kyllian] 42

Penses-tu vraiment avoir ta place ici ? Je ne pense pas, mais prouves moi le contraire...
Kyllian & Katyleen

Katyleen tournait en rond dans sa chambre, elle ne savait pas quoi faire aujourd’hui. Au départ elle avait pensée rendre visite à sa grande sœur mais celle-ci était impossible à trouver, on se demandait encore ou elle trainait, sûrement avec les 3èmes classes… Pas qu’elle ne les aimait pas, seulement étant donné que depuis sa naissance elle avait reçu une éducation contre les gens de classe inférieure à la sienne, elle trouvait ça normal de les snober ou simplement de n’y prêter aucune attention. Mais elle ne c’était jamais remise en question par rapport à ça, il faut dire aussi qu’elle n’avait encore jamais vraiment été à la rencontre d’une personne qui aurait pu la faire changer d’avis par rapport à leurs plus faibles moyens, ce qui en soit ne change pas grand-chose dans une relation amicale. La jeune fille regarda son gsm, en voyant un appel manqué de ses parents elle soupira se demandant ce qu’ils avaient encore à lui reprocher. Car à par pour cette raison, elle n’avait pas le droit à beaucoup d’autres attentions de leurs parts. En même temps ses parents avaient essayés, avant qu’elle ne se referme totalement face à eux, ce pourquoi ils n’essayaient même plus à présent. Elle rangea son gsm, se ne devait pas être très important, sinon ils resonneraient ou la chercheraient partout. Elle pensa soudain à aller voir Samuel, au moins avec lui elle savait qu’elle était bien plus épanouie qu’avec n’importe qu’elle autre personne, mais elle n’avait pas eu de nouvelles de lui aujourd’hui et il n’était pas question que ce soit à elle d’aller le voir en premier, honneur aux hommes.

Habillée d’une jolie robe blanche, lui arrivant aux genoux, elle se maquilla légèrement puis laissa ses cheveux pendre, mettant un simple ruban dans ses cheveux afin de ne pas être dérangés par ceux-ci quand elle serait sur le pont. Elle prit son sac dans lequel se trouvaient quelques bricoles et sortit de sa chambre, se rendant donc sur le pont des premières classes. Elle avait toujours aimé cette vue, l’horizon pouvait être tellement beau. Surtout le bleu si intense de la mer, c’était merveilleux, elles pouvaient passer des heures debout, accoudée à la rambarde et rêvant de tout et de rien. Elle s’imaginait des tas de choses ou réfléchissait à ce qu’elle ferait une fois à New York. Mais il ne fallait pas qu’elle baisse la tête car en bas se trouvait les deux autres classes et ça avait le don de l’énerver quand un d’entre eux la regardait ou encore lui faisait des petits clins d’œil ou ce genre de chose. Katy était ici depuis déjà quelques temps, elle avait eu le temps d’apprendre à connaître presque tous les gens de sa classe, ou du moins les connaissaient au moins de vue. C’est pourquoi quand elle tourna la tête, en apercevant un jeune homme dont elle ne reconnaissait pas le visage et surtout qui n’était pas habillé comme les autres, elle fronça les sourcils. Ils n’avaient pas le droit d’être ici normalement, ce qui la titillait un temps soit peu. S’ils les laissaient venir ici, ils finiraient par en être envahi, il ne fallait pas qu’ils se croient tout permis alors que ce n’était pas du tout le cas. D’un pas ferme et décidé, elle s’avança vers le garçon, ayant bien dans la tête de le faire partir d’ici ! Elle se mit devant lui, les bras croisée contre son ventre, et l’air un peu froid et méprisant.

-Je peux savoir ce que vous faites ici ?! Je pense que vous n’avez rien à faire dans cet endroit, vous pourriez avoir de gros ennuies !

La liberté a t'elle un prix ? J'en doute fortement.

« Acquérir sa liberté n’est pas a demandé a quelqu’un, c’est un droit. Des risques ? Mais si on ne prend pas de risques, alors on s’arrête de vivre ! Ne prenez vous donc jamais de risque mademoiselle … … … ? »

Katyleen avait vu son regard devenir noir et glacial un peu avant qu’elle ne l’aborde alors que quand elle s’en approchait doucement au départ, il souriait, narguant les autres. Enfaite dans le fond, elle se disait que c’était bien qu’il soit là, qu’est-ce que ça pouvait faire de toute façon qu’il n’ait pas autant de sous qu’eux… Enfin elle c’était toujours dis ça et bien qu’elle soit rebelle elle n’avait pas envie de changer d’avis là-dessus, même si au fond elle n’en avait rien à faire. Le jeune homme frappa dans un ballon qu’on lui avait apparemment envoyé, il s’amusait bien. La jeune femme leva les yeux au ciel, elle voyait bien que l’éducation n’était pas la même, eux ne se donnaient pas en spectacle de la sorte. Mais au moins c’était drôle parce qu’à force de resté avec cette bourgeoisie, on devient vite coincé, lui au moins n’avait pas ce problème. Bon, elle n’échangerait pas sa vie avec celle d’une 3ème classe non plus, elle aime trop le luxe pour ça. Il descendit des barres de métal, déjà il n’avait pas le droit non plus de monter la dessus… Et si elle s’était approchée pour lui dire de partir c’était aussi pour lui car s’il attendait que ce soit un majordome ou un homme genre de la quarantaine, il rirait moins que si c’est une adolescente inoffensive, quoi que… Ça l’amusait aussi de le regarder profiter de la vie, si elle pouvait faire comme lui elle le ferait, bientôt. Une fois à New York elle pourrait vivre sa vie comme elle l’entendait et ce moment là, elle l’attendait avec beaucoup d’impatience. Si elle était désagréable envers lui enfaite c’était aussi parce qu’elle ressentait une certaine jalousie envers lui. Elle le regardait toujours de la même façon, malgré sa petite mascarade qui ne lui faisait ni chaud ni froid.

-Hé ben dis donc, ce que vous parlez bien, on dirait presque un philosophe ! J’aime les risques oui et prenez en si ça vous amuse. Après tout vous avez raison, vivez votre liberté mais quand vous vous ferez dégagez comme un mal propre, perdant votre dignité, vous ne viendrez pas vous plaindre.

Katy le regarda sa taper la cuisse, se demandant ce qu’il faisait ou à quoi il pensait. Elle haussa les épaules, elle ne le comprendrait pas de toute façon. Elle se retourna face à l’horizon, tant pis pour lui un gentleman l’apercevrait vite et le chasserait à coup de pieds aux fesse et il l’aurait bien cherché d’ailleurs. Ils se croient plus fort que tous et tout permis mais en faite c’est tout le contraire, ils n’ont que peut de droits, même s’ils veulent se donner un genre. La demoiselle n’en peut rien s’ils ne sont pas nés du bon côté de la passerelle. Son gsm se remit à sonner, elle le sortit puis le remit de suite en voyant le nom de son père s’afficher à l’écran. Décidément il était tenace mais elle n’était pas d’humeur à lui parler, elle irait le voir plus tard.